Nouveau Souffle
Résidence artistique M28 – Les chemins du vivant
Suspence, les images arrivent bientôt…
Nouveau Souffle
Une œuvre d’Élodie Cabos
Quand on l’aperçoit pour la première fois, la question fuse, sincère et curieuse :
« Mais… qu’est-ce que c’est ? »
C’est une cabane. Ou peut-être un refuge.
Un instant suspendu au cœur du paysage.
Un point de bascule minuscule mais décisif dans le cours du quotidien.
Ici, l’on ne regarde pas une œuvre à distance : on y entre. On y respire.
On y oublie, pour un instant, ce que l’on était avant d’entrer.
Cette cabane, baptisée Nouveau Souffle, est une invitation douce et radicale à faire une pause. Pas une pause polie, décorative. Non. Une vraie halte, vitale ! Respirer. S’oxygéner. Retrouver de l’intérieur ce que l’extérieur nous avait arraché.
Elle est née de gestes humbles, mais puissants :
Les joncs ont été ramassés tout près, à la main. Les habitants du Sana ont confiés leur souvenirs, le filetier du port du Grau a partagé un morceau de son filet et de son histoire, la gardienne du phare à présenté la nature, le saunier a soufflé ses secrets, les femmes ont crocheté les joncs…autant de bribes précieuses comme des savoirs anciens.
C’est une œuvre tissée à la main avec ce que le territoire a de plus vivant : ses matières, ses voix, ses gestes.
Chaque fragment de cette cabane est un moment d’humanité partagée.
La cabane est libre!
Elle ne demande rien, ni autorisation, ni normes, ni ruban rouge.
Et pourtant, elle donne tant : C’est une seconde peau, un pourtour à tout ce qui nous heurte.
Un espace en creux pour un instant. de vide.e couper du monde pour pour porter sur lui un regard autre élargi.
« Tout à l’heure, j’étais comptable, mais depuis cinq minutes, je suis Che Guevara. »
« D’habitude, je suis agent de service,mais depuis cinq minutes… j’ai disparu dans un rêve. »
Elle n’appartient à personne. Et pourtant, elle est tout entière offerte à celui ou celle qui franchit le seuil.
Nouveau Souffle relie l’héritage naturel et l’héritage culturel d’un lieu singulier.
C’est une œuvre-refuge, mais aussi une promesse : la liberté de s’octroyer un peu plus de vide, un peu plus de soi. Le droit de se poser quelquepart et ne plus rien avoir à faire ni aucun but à poursuivre.
On en ressort allégé, les poumons gonflés d’un air nouveau. Somme toute, un peu plus vivant.e !
